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Gérer ses émotions pour améliorer sa concentration

Elodie

Dernière mise à jour : 3 mai 2020


Nous sommes sans cesse sujet à la manifestation de nos émotions, qu’elles soient agréables ou désagréables. Nous pouvons ressentir des émotions agréables comme la joie lors de l’évocation d’un souvenir d’enfance ou la rencontre amoureuse. Mais nous sommes aussi soumis aux émotions désagréables comme la peur, la colère, l’inquiétude, la tristesse, la gêne... en particulier en ces temps difficiles liés au confinement. Parfois submergés, parfois simplement distraits, il est souvent complexe de gérer efficacement ce ressenti et la réaction physiologique qui l’accompagne. Les émotions émergent en nous de manière inconsciente. Elles sont souvent accompagnées d’actions comme l’envie de pleurer, de crier, de sauter de joie, de taper… Pour ces raisons, elles sont perturbatrices dans notre quotidien et notamment lorsque l’on souhaite travailler efficacement.



Tout d’abord, il est important de bien comprendre ce qu’est une émotion. Il s’agit d’une réaction de notre corps à un stimulus extérieur. Ce stimulus peut être induit par l’ouïe (un fait évoqué à la télévision), la vue (une image vue aux informations), le goût (un chocolat amer), le toucher (une surface gluante) ou encore l’odorat (un parfum qui évoque les souvenirs d’enfance). Vous l’avez donc compris, les émotions sont étroitement liées à nos 5 sens. Or, comme je l’ai expliqué dans un article précédent sur la concentration, nos 5 sens sont mobilisés presque en permanence pour nous permettre d’être attentif. Il est donc impossible d’échapper aux émotions ressenties.

Notre corps réagit alors à une émotion. Nous pouvons ressentir des manifestations physiques(le pouls qui s’accélère, une forte transpiration, les mains moites…). Nos pensées sont focalisées sur cette émotion et les ressentis associés, ce qui nous empêche de mobiliser notre concentration pour une autre activité. Cela alimente l’émotion et la font perdurer. Plus une émotion est intense plus elle sera difficile à gérer car les manifestations physiques seront marquées et plus elle sera longue à disparaître. Une émotion négative qui n’est pas exprimée, qui n’est pas « traitée » par notre conscience est alors refoulée. Elle risque de se transformer, de s’accumuler et de grandir provoquant parfois un mal être qui perdure et des maladies physiques.



Nous sommes tous sujet aux émotions, enfants comme adultes. Or, pour pourvoir activer sa pleine concentration et donc sa mémorisation, il est indispensable de savoir les gérer. Elles sont des éléments perturbateurs à un travail efficace. Sans gestion des émotions il n’y a pas de mémorisation ni d’apprentissage. On les traite souvent à l’âge adulte, lorsque les manifestations physiques de celle ci deviennent trop perturbantes au quotidien. Même s’il n’est jamais trop tard pour les traiter, on comprend ici toute l’importance de considérer celles-ci chez les enfants.


On ne peut pas demander à un enfant de se concentrer pleinement pour faire ses devoirs ou en classe si l’on n'a pas abordé avec lui ses émotions. Un enfant ressent des dizaines de fois par jour des émotions (la colère avec un ami, la joie d’une bonne note, la déception d’une mauvaise note, l’injustice d’une punition, la contrariété de ne pas avoir été choisi dans l’équipe de foot…). Et au milieu de tous ces petits évènements qui peuvent paraître anodins pour l’adulte, on lui demande d’oublier, de revenir au travail, de se calmer et de focaliser sa concentration sur une tâche scolaire.


Dans la vie de tous les jours, tout cela peut créer des tensions au sein de la famille ou dans les relations avec les adultes. Dans les cas les plus extrêmes et pour les enfants DYS ou à haut potentiel, souvent plus sensibles, cela peut provoquer un sentiment de mal être puissant et un isolement de l’enfant, qui n’est pas toujours détecté par l’adulte ou la famille. Lors des premiers signes de déprime ou de dépréciation de lui même, il est souvent déjà trop tard, et une aide psychologique est alors nécessaire.



Il faut donc agir au plus tôt par un accompagnement ludique des émotions dès que l’on en perçoit les premiers signes, comme des alertes sur l’attention de son enfant en classe par le professeur ou dans le bulletin, parfois de manière plus poussée les signes d’un décrochage scolaire mais aussi à la maison un refus de faire les devoirs ou bien encore des tensions familiales.

Tout comme l’adulte, perturbé par ses émotions, l’enfant n’est lui souvent pas capable de faire le vide sans aucune aide, même pour les plus petites émotions ressenties. Surtout qu’il n’a bien souvent pas conscience de la définition même d’une émotion. Adultes, nous connaissons ces ressentis et pourtant les gérer au quotidien nous est toujours complexe. Alors imaginez un enfant… Il est donc indispensable d’expliquer le mot « émotion », de parler des différentes émotions avec son enfant et des manifestations physiques qu’elles engendrent.

Je vous propose un petit jeu à faire en famille dans l'article « parler des émotions en famille », n’hésitez pas à l’expérimenter.




Vous l’aurez compris , savoir gérer ses ressentis positifs ou négatifs mais tous perturbateurs est essentiel à tout âge dans notre quotidien. Il existe divers petits exercices à faire dès qu’on ressent des manifestations physiques ou un mal être, ou tout simplement pour se reconcentrer et ou se calmer. Ces petites astuces doivent être adaptées à la personnalité et à l’âge de chacun pour qu’elles se montrent efficaces. Une répétition et une adaptation évolutive de ces exercices est souvent nécessaire. C’est pourquoi il est donc important de se faire aider par un spécialiste. Enfin, pour les enfants, un travail associé sur la gestion des émotions (réalisé par le sophrologue) et la concentration scolaire (réalisé par le coach) est souvent bien plus efficace. N’hésitez pas à me contacter pour de plus amples informations.

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