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  • Elodie

Non ! Le confinement n’est pas synonyme de difficultés scolaires ! Comment faire cours à la maison ?

Dernière mise à jour : 3 mai 2020

Comment repérer les lacunes de mon enfant ? Lui ai-je bien fait assimiler les notions ? Comment vérifier qu’il a compris ? N’est il pas en train de prendre du retard scolaire ?

Ce sont autant de questions que vous vous posez certainement en cette période de confinement ou que vous vous êtes déjà posés lorsque votre enfant a manqué quelques jours d’école pour des raisons personnelles.


Il est difficile de s’assurer en tant que parents que l’ensemble des cours et des matières a bien été assimilé au même rythme par son enfant que par ses camarades. Il est normal de ressentir cette peur de mal faire. Il est normal d’avoir une crainte que son enfant prenne du retard scolaire. Plus la période scolaire manquée est longue plus le retard accumulé peut-être important. Il est tout a fait légitime de se poser des questions, car vous n’êtes pas professeur, vous ne maîtrisez pas l’art de la pédagogie. Vous ne connaissez pas non plus l’ensemble des thématiques et des matières abordées. Cela est d’autant plus vrai si votre enfant est au collège et au lycée. Il est important de se rassurer sur plusieurs points.


- Tout d’abord, ce questionnement est normal. Tout parent se l’est déjà posé au moins une fois dans le parcours scolaire de son enfant. En cette période de confinement, tout le monde, oui absolument tout le monde se questionne.


- Deuxièmement, vous faites de votre mieux, et c’est déjà très bien.


- Troisièmement, rien est irrattrapable. Il sera toujours temps, avant la reprise de l’école, de faire le point sur les notions maîtrisées et de retravailler avec une aide extérieure celles non maîtrisées afin de limiter le retard cumulé et de poursuivre la scolarité dans les meilleures conditions. Vous pouvez aussi, par de petites actions , modifier les choses dès maintenant pour améliorer le climat de travail.


Je vais revenir sur ces deux aspects plus tard afin de répondre à LA question que vous vous posez certainement : comment les aider au mieux ?


Mais avant toute chose, revenons ensemble sur les difficultés que vous pouvez rencontrer actuellement afin de déterminer précisément sur quels aspects agir pour prétendre aux améliorations.

Vous êtes probablement confronté au-delà de votre remise en question sur vos compétences, à des tensions au sein de la famille. Faire travailler un enfant à la maison est parfois complexe. Vous pouvez vous heurter à son refus de se mettre à la tâche. Cela peut d’ailleurs être tout aussi vrai lorsque vous lui demandez de faire ses devoirs après une journée d’école. Demander à un enfant d’être autonome dans son travail scolaire est difficile pour lui, d’autant plus lorsqu’il doit travailler à la maison et qu’il est peu âgé. Bien que l’on puisse retrouver ces même difficultés à l’adolescence. Vous pouvez vous heurter également à des tensions dans l’explication des consignes des exercices ou dans les corrigés. Tout ce contexte exacerbe les tensions familiales et crée un climat conflictuel avec vos enfants. Ce dont vous n’avez absolument pas besoin en ce moment ! Au final, la tâche peut être bâclée ou mal comprise, ce qui serait catastrophique pour la continuité pédagogique de sa scolarité. Pour les parents d’enfants DYS ou à haut potentiel, cela est d’autant plus vrai. Ce sont des enfants dont la sensibilité est exacerbée et le découragement plus rapide. Les tensions peuvent redoubler au sein de la famille et les difficultés rapidement s’accumuler. Les conséquences peuvent rapidement être catastrophiques d’un point de vue scolaire.


Il est donc important d’agir en 2 temps.

- Dans un premier temps, vous pouvez agir tout de suite sur le climat de travail. Mettre votre enfant et vous même dans un climat propice à la concentration et à l’apprentissage est important. Voici quelques propositions pour agir en ce sens :


1. Définir un espace de travail. Cet espace doit être différent de l’espace de la chambre. L’espace de travail doit être clairement défini, l’enfant sait qu’il doit canaliser son énergie et mobiliser sa concentration dans cet espace. Il est bien d’en faire un lieu inspirant et motivant. Cela peut-être un dessin ou des exercices réussis accrochés au mur, une mappemonde posée sur la table… Vous pouvez tout à fait préparer cet espace avec votre enfant en organisant un atelier décoration, cela lui permettra plus facilement d’intégrer le rôle du lieu.


2. Ne restez pas en pyjama. Tout le monde s’habille pour la journée, même s’il s’agit de mettre un jogging. Restez en pyjama induit inconsciemment un jugement négatif de nous même, non propice à une mise au travail de qualité.


3. Structurer la journée : il est indispensable de structurer la journée de votre enfant. Vous pouvez faire avec lui le planning et l’écrire sur une feuille ou un tableau. Structurer c’est définir des temps de travail et des temps de jeux. Le rythme doit être régulier et identique tous les jours de la semaine. Vous pouvez en revanche vous adapter au rythme de votre enfant. Il est peut-être plus concentré le matin ou en début d’après midi… Discutez en avec lui. Un rythme régulier est rassurant pour un enfant, surtout en cette période. De plus, il signe ainsi indirectement un contrat avec vous, en sachant que les périodes de travail sont obligatoires et qu’il pourra ainsi accéder aux temps de jeux.


4. Programmer les tâches. Il est important que vous puissiez avoir un regard sur l’ensemble des activités scolaires de la semaine et que vous établissiez vous même le programme en fonction des devoirs à rendre et du rythme choisi. Programmer vous permet de rassurer votre enfant et de vous rassurer vous même face à la quantité de travail plus ou moins importante. N’oubliez pas qu’un enfant ne peut rester attentif plus de 20 min à 5 ans et 45 min à l’adolescence.Pour une concentration idéale, je recommande donc de prévoir 4 sessions de 25 min, coupées par des pauses de 5 min. Au delà de 2h de travail, il est conseillé de prévoir une longue pause de 30 min.


5. Proposer de vraies pauses (30 min minimum) toutes les 2 heures. Il s’agit de moments pendant lesquels votre enfant pourra se défouler (sport, jeux en extérieur si cela est possible, repas…). Un temps devant les écrans n’est pas une pause, car cela mobilise l’attention de votre enfant et ne lui permet pas d’évacuer son énergie. La reprise du travail après une pause écran ne sera pas efficace.


6. Réduire les distractions. Eteindre la télé, couper la sonnerie du téléphone, laisser le téléphone dans la chambre, sont autant de gestes importants qui favoriseront la concentration. Sans concentration, le travail n’est pas efficace, prend du temps ce qui engendre démotivation et énervement. Jouez le jeux, laissez aussi votre téléphone dans votre chambre pendant ce moment de travail. Montrez l’exemple c’est important.


7. Définissez des temps de discussion en dehors du temps de classe. Cela peut-être 5 min juste après. Revenez avec lui sur ce qu’il a aimé et ce qu’il n’a pas aimé dans ce temps de classe. Désamorcez les conflits, discutez, donnez votre point de vue sans l’accabler. Cela doit rester un temps d’échange et non d’accusation, dans un sens comme dans l’autre. Vous pouvez lui expliquer l’importance de ce temps d’échange.


8. Si vous voulez allez plus loin dans le travail donné par le professeur, n’hésitez pas à utiliser des ressources internet nombreuses et gratuites en cette période. Vous pouvez aussi proposer des jeux en famille (comme des quizz par exemple). Restez ludique pour ne pas surcharger votre enfant.


9. Ne pas rester isolé. Il est important que votre enfant puisse, si possible, communiquer avec ses camarades. Il pourra ainsi échanger sur ses difficultés et recevoir de l’aide plus facilement que si cela venait de vous. Il pourra aussi se rassurer en constatant qu’il n’est pas seul à rencontrer des difficultés.


Il y aura des ratés et des jours sans, il est important de ne pas vous juger ! Ce n’est pas grave. Souvenez-vous, vous faites déjà de votre mieux.


Dans un second temps, il est important de faire un bilan avec un spécialiste et votre enfant sur les notions maîtrisées et celles à revoir. Ce coach pourra par exemple faire travailler les aspects méthodologiques et conceptuels des différentes matières. La reprise de l’école n’en sera que plus simple, car votre enfant sera confiant, se sentira au même niveau que ses camarades et cela évitera de cumuler les incompréhensions pouvant mener à la baisse des résultats dans certaines matières, voire à la démotivation scolaire et à l’échec dans les cas les plus graves. N’hésitez pas à prendre contact pour de plus amples informations sur les solutions proposées.



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